Vous avez décidé de louer votre logement en meublé ? Très bon choix : fiscalité avantageuse, loyers souvent plus élevés, et un marché locatif dynamique, notamment dans les grandes villes. Mais attention : qui dit “meublé”, ne dit pas “meublé à votre sauce”.

La loi encadre très précisément la liste des meubles obligatoires dans une location meublée. Il ne s’agit pas d’une simple recommandation déco, mais d’une obligation légale. Et oui, nos décorateurs de Airbnb : il existe bel et bien une checklist à respecter, sans quoi votre bail pourrait être requalifié en location vide… avec toutes les conséquences que cela implique.

Dans cet article, nos experts en rénovation vous partagent :

  • la liste officielle des meubles et équipements exigés par la loi,
  • ce qu’il est conseillé de rajouter pour booster l’attractivité de votre logement,
  • et les erreurs fréquentes à éviter quand on meuble… pour de vrai.

En bref : vous allez savoir exactement ce que vous devez mettre dans votre logement pour qu’il soit confortable, et conforme aux attentes de vos futurs locataires.

Installez-vous (sur une chaise homologuée, bien sûr), on vous explique tout. 

Quels sont les meubles obligatoires dans une location meublée ?

Découvrez notre service d’ameublement clefs en mains

Qu’est-ce qu’un logement meublé ?

Avant même de parler de meubles obligatoires, encore faut-il comprendre ce qu’on entend, légalement, par “logement meublé”.

Parce que non, ce n’est pas juste un logement “avec quelques meubles”… c’est un type de location réglementé, avec ses propres critères, ses avantages (notamment fiscaux), mais aussi ses obligations.

La définition légale d’un logement meublé

Selon le Code de la construction et de l’habitation (article 25-4 de la loi n° 89-462) un logement meublé est  :
“un logement décent équipé d’un mobilier suffisant pour permettre au locataire d’y dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante.”

En clair ? Il doit être “prêt à vivre”, sans que le locataire ait besoin de ramener sa vaisselle, son matelas ou sa table de chevet.

Nos architectes d’intérieur traduisent ça simplement : le locataire doit pouvoir poser ses valises et vivre normalement dès le premier soir. Ça inclut évidemment un vrai lit (avec couette), de quoi cuisiner un minimum, manger assis à une table, ranger ses affaires… bref, une fonctionnalité complète, même dans un petit studio.


Location vide VS location meublée : les vraies différences

Location vide :
Bail de 3 ans (renouvelable), préavis de 3 mois pour le locataire (1 mois en zone tendue), 6 mois pour le bailleur. Aucun mobilier n’est exigé. Fiscalité en revenus fonciers. Moins de contraintes, mais aussi souvent moins de rentabilité.

Location meublée :
Bail d’un an (ou 9 mois non renouvelable pour un étudiant), préavis de 1 mois pour le locataire, 3 mois pour le bailleur. Le logement doit être “prêt à vivre” avec une liste de meubles obligatoires. Fiscalité en BIC, avec possibilité d’opter pour le régime LMNP (très avantageux si bien géré).

La fiscalité du logement meublé

C’est là que le logement meublé devient vraiment intéressant côté propriétaire.

En louant en meublé, vous relevez du régime BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux), et non plus des revenus fonciers comme en location vide.

Deux options s’offrent à vous :

  • Micro-BIC : si vos revenus locatifs annuels sont < 77 700 €, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 %.
  • Régime réel (LMNP ou LMP) : vous pouvez déduire l’ensemble de vos charges et amortir le bien, les meubles, les travaux, etc. → Cela permet souvent de payer zéro impôt sur vos loyers pendant plusieurs années.

Nos experts vous le diront : si votre bien est correctement meublé, bien positionné et entretenu, le statut LMNP est souvent l’un des régimes les plus avantageux du marché locatif français.

Ce qu’il faut retenir

Un logement meublé, ce n’est pas seulement un logement “avec des meubles”. C’est une formule encadrée, avantageuse, mais qui exige de respecter scrupuleusement la liste des équipements obligatoires.

Et justement… c’est ce que nous allons voir maintenant⭣

La liste officielle des meubles obligatoires dans une location meublée

Depuis le décret du 31 juillet 2015, tout logement loué en meublé doit contenir un minimum légal d’équipements. Cette liste est stricte et s’applique peu importe la surface, la localisation ou le type de locataire.

Nos architectes d’intérieur vous la résument ici de façon claire, avec en bonus quelques conseils pour éviter les erreurs les plus fréquentes.

Pour dormir confortablement

  • Un lit avec literie complète : matelas + sommier (ou canapé convertible), oreiller, couette ou couverture. Le couchage doit être fonctionnel et prêt à l’usage.
  • Un dispositif d’occultation des fenêtres dans les chambres : volets, stores ou rideaux occultants. (Et non, un torchon sur la tringle ne suffit pas.)

Pour manger et s’asseoir

  • Une table adaptée à la taille du logement.
  • Des chaises ou sièges en nombre suffisant pour permettre aux occupants de prendre leurs repas assis.
  • De la vaisselle en quantité suffisante : assiettes, verres, couverts… pour chaque personne prévue dans le bail.

Pour ranger efficacement

  • Des étagères, meubles de rangement ou commodes, pour les affaires du quotidien.
  • Une armoire ou penderie dans les chambres (ou à proximité), pour suspendre les vêtements. Les valises ne sont pas censées rester ouvertes au sol en permanence.

Pour cuisiner (au minimum)

  • Un réfrigérateur avec compartiment congélation (même petit).
  • Des plaques de cuisson (gaz, électrique, induction… peu importe tant que c’est utilisable).
  • Un four traditionnel ou un micro-ondes : un appareil de chauffe est obligatoire.
  • Des ustensiles de cuisine de base : casseroles, poêles, spatules, couverts de service…
  • Un évier fonctionnel, intégré à une cuisine équipée minimale.

Nos experts conseillent toujours de vérifier que chaque appareil fonctionne au moment de la remise des clés, histoire d’éviter les appels du locataire à minuit pour un micro-ondes en grève.

Pour entretenir le logement

  • Du matériel de ménage adapté à la nature du logement (Balai, serpillère, seau, pelle, aspirateur si le logement a de la moquette ou des tapis)

L’objectif est clair : le locataire doit pouvoir entretenir le logement sans avoir à acheter tout le rayon nettoyage de son supermarché dès son arrivée.

À savoir : cette liste n’est pas négociable. Un logement meublé qui ne contient pas tous ces éléments peut être requalifié en location vide — avec à la clé un bail différent, une fiscalité moins avantageuse, et des recours possibles pour le locataire.

décoration meublée airbnb strasbourg ynspir architecte d'intérieur

Ce qui n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé pour une location meublée

(Parce que le strict minimum, c’est rarement ce qui fait craquer un locataire)

La loi fixe une liste précise de meubles obligatoires, oui.
Mais si vous voulez sortir du lot, attirer un locataire fiable plus rapidement, et justifier un loyer un peu plus élevé… il va falloir aller un peu plus loin.

Nos architectes d’intérieur le constatent souvent : les logements les plus attractifs sont ceux qui offrent un vrai confort de vie, au-delà des obligations légales. Et ce n’est pas une question de budget illimité — c’est une question de cohérence et de praticité.

Les équipements “bonus” qui changent tout

Voici quelques exemples d’équipements non obligatoires, mais souvent attendus (voire indispensables selon le profil du locataire) :

  • Un lave-linge : ultra recherché, notamment dans les studios ou T2.
  • Un micro-ondes combiné ou un vrai four si vous avez seulement une kitchenette.
  • Une télévision : utile si vous visez les jeunes actifs ou les locations courtes durées.
  • Un grille-pain, une bouilloire, une cafetière : de petits détails qui donnent une vraie touche “prête à vivre”.
  • Un canapé confortable, surtout si le couchage est un convertible.
  • Un bureau et une chaise de travail dans les logements étudiants ou en colocation.
  • Des rideaux occultants de qualité (surtout si le logement est en centre-ville).

Petit conseil de nos experts : privilégiez du mobilier facile à remplacer, résistant et peu encombrant. Inutile de surcharger un 20 m² avec un frigo américain

mobilhome design logement meublé
Découvrez ce logement meublé design (mobilhome) imaginé par Pamela Cases dans les Alpes Maritimes

Des choix à adapter selon le positionnement de votre bien

Tous les logements n’ont pas les mêmes exigences. Le type de locataire que vous visez doit orienter vos choix :

  • Pour un étudiant : misez sur le côté pratique (lave-linge, bureau, micro-ondes).
  • Pour un cadre en mobilité pro : privilégiez la qualité du mobilier, l’ambiance et les petits + (TV, machine à café, canapé stylé).
  • Pour une colocation : pensez à la vie à plusieurs (rangements séparés, grand frigo, confort commun).
  • Pour de la location courte durée : chaque détail compte, de la petite lampe de chevet au porte-manteau à l’entrée.

Nos architectes d’intérieur peuvent vous accompagner pour aménager intelligemment votre bien, optimiser chaque mètre carré, et vous aider à trouver le bon équilibre entre obligations légales, confort locatif et style.

⭢ Parlons-en, votre futur locataire vous remerciera.

Pourquoi y a-t-il une liste de meubles obligatoires en location meublée ?

Quand on parle de location meublée, chacun a sa propre définition… sauf la loi. Et justement, si une liste de meubles obligatoires existe, c’est pour mettre tout le monde d’accord.

Avant 2015, le flou artistique régnait : certains bailleurs pensaient qu’un lit et une table suffisaient, d’autres fournissaient un grille-pain et appelaient ça un logement “meublé”.
Résultat : des litiges fréquents, des locataires déçus, et des bailleurs pas toujours en règle sans le savoir.

L’objectif de la loi ALUR : poser un cadre clair et équitable

La loi ALUR a mis bon ordre à tout cela avec le décret n°2015-981 du 31 juillet 2015. Ce texte fixe une liste minimale de mobilier à fournir dans tout logement loué en meublé.

Pourquoi ?

  • Pour standardiser le niveau d’équipement à travers toute la France,
  • Pour que le locataire puisse s’installer immédiatement, sans avoir à investir dans de l’équipement de base,
  • Et pour que le bailleur sache exactement ce qu’il doit fournir pour être en conformité.

Nos experts en location vous le diront : cette liste, c’est aussi une garantie de sécurité juridique, aussi bien pour le locataire que pour le propriétaire.

  • Le locataire est certain de bénéficier d’un logement “prêt à vivre”, sans avoir à déménager son électroménager ou sa literie.
  • Le bailleur, de son côté, bénéficie du statut de location meublée (LMNP ou LMP) avec tous ses avantages, tout en limitant les risques de litiges.
architecte d'intérieur strasbourg location meublée

Que risque un bailleur en cas de logement insuffisamment meublé ?

Si votre logement ne respecte pas la liste officielle des équipements obligatoires, il ne peut légalement pas être considéré comme “meublé”. Et non, ça ne passe pas “si le locataire ne dit rien” : un seul litige, un contrôle, ou même un déménagement anticipé peuvent suffire à vous exposer à des conséquences sérieuses.

Nos experts en location meublée vous expliquent ce que vous risquez à mal meubler (ou sous-meubler) un bien locatif :

Requalification en location nue : ce que ça implique

Si le logement est jugé insuffisamment équipé par un juge ou à l’amiable, il peut être requalifié en location vide.
Et ce n’est pas anodin, car cela entraîne :

  • Un changement de bail : la durée passe de 1 an à 3 ans,
  • Des règles de congé plus strictes pour le bailleur,
  • Un cadre juridique différent, souvent moins souple.

Autrement dit : vous perdez les avantages de la location meublée… mais pas les responsabilités.

Perte des avantages fiscaux du régime LMNP

Un logement insuffisamment meublé ne peut pas bénéficier du régime LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) ni du régime BIC en général.

Résultat :

  • Vous repassez en revenus fonciers, avec une imposition souvent plus élevée,
  • Vous perdez la possibilité de déduire vos charges ou d’amortir votre bien,
  • Et si vous avez déjà appliqué ces avantages, l’administration fiscale peut revenir en arrière…

En clair : une simple erreur de mobilier peut vous coûter plusieurs milliers d’euros sur un contrôle ou un redressement.

Litiges locatifs et risques juridiques pour le bailleur

Un locataire peut contester à tout moment le statut “meublé” si le logement est incomplet.
Et dans ce cas :

  • Il peut demander une requalification du bail,
  • Réclamer un remboursement partiel de loyers (s’il estime avoir payé pour un confort qu’il n’a pas eu),
  • Voire faire valoir un vice du contrat en justice.

Et bien sûr, si la situation s’envenime, c’est le bailleur qui en subit les conséquences, pas le locataire.

Louer un logement en meublé, ce n’est pas juste une question de style : c’est un cadre légal précis à respecter, avec une liste d’équipements obligatoires à fournir.
En tant que bailleur, mieux vaut anticiper que réparer.

⭢  Un aménagement bien pensé, conforme, et adapté à votre cible locative, c’est la clé pour éviter les litiges, bénéficier des bons régimes fiscaux et rentabiliser votre bien sereinement.Et si vous avez besoin d’un coup de pouce pour meubler efficacement (et intelligemment) votre location ?
Nos architectes d’intérieur sont là pour ça.