Saviez-vous que 17% des logements français sont classés F ou G au diagnostic de performance énergétique ? Si votre bien fait partie de ces “passoires thermiques”, vous êtes probablement confronté à un dilemme : comment améliorer DPE sans vous ruiner ? Entre les nouvelles réglementations qui se durcissent et les factures d’énergie qui s’envolent, l’amélioration de votre classe énergétique devient une priorité absolue mais peut être également un véritable casse tête !
Mais l’améliorer est essentiel pour réduire sa consommation d’énergie et augmenter la valeur de son bien immobilier ! Chaque étape de la rénovation est une opportunité d’optimiser les performances énergétiques de votre appartement ou maison et nos architectes d’intérieur peuvent vous accompagner dans la réflexion et les travaux.
Au fur et à mesure des rénovations, nous avons acquis une certaine expérience dont nous souhaitons vous faire part dans cet article… Voici quelques actions concrètes pour améliorer votre DPE tout en augmentant le confort thermique de votre bien (sans compromettre l’esthétique).

Comprendre le DPE : pourquoi votre classe énergétique impacte tout
Le diagnostic de performance énergétique, ce n’est pas qu’un simple document administratif qu’on range dans un tiroir. C’est devenu le critère déterminant pour la valeur de votre bien immobilier. Un logement classé F se vend en moyenne 18% moins cher qu’un équivalent en classe C. Alors oui, comment améliorer DPE devient une question cruciale pour votre patrimoine.
Concrètement, le DPE évalue deux aspects fondamentaux : votre consommation d’énergie primaire (exprimée en kWh/m²/an) et vos émissions de gaz à effet de serre. Le nouveau DPE, en vigueur depuis juillet 2021, prend désormais en compte cinq postes de consommation : chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage et auxiliaires. Résultat : une notation de A (moins de 70 kWh/m²/an) à G (plus de 420 kWh/m²/an) qui détermine littéralement l’avenir de votre logement.
Mais attention, depuis 2023, les règles du jeu ont changé. Les logements classés G+ sont interdits à la location. En 2025, ce sera au tour des G classiques, puis des F en 2028 et des E en 2034. En clair, si vous ne savez pas comment améliorer DPE rapidement, votre bien risque de devenir inlouable…
Les travaux prioritaires pour améliorer sa classe énergétique
Quand on cherche comment améliorer DPE efficacement, l’isolation reste la reine des interventions. Et pour cause : 30% des ponts thermiques passent par la toiture, 25% par les murs et 15% par les fenêtres. Un comble mal isolé, c’est comme laisser une fenêtre ouverte en permanence pendant l’hiver. Voici la liste (non exhaustive) de ce que vous conseillons de faire :
1. Isolez les combles perdus ou les plafonds
L’isolation des combles et des l’aménagement des mansardes est l’une des interventions les plus efficaces pour améliorer un DPE mais pas toujours réalisable selon le bien immobilier. Selon l’ADEME, environ 30% des déperditions thermiques d’un logement se font par le toit. Même si l’on parle majoritairement des maisons dans ce cas, il faut reconnaître que c’est une source majeure de déperdition, surtout dans les vieux logements. En isolant les combles perdus avec des matériaux comme la laine de verre, la laine de roche ou de nouvelles techniques telle que de la mousse projetée, vous empêcherez la chaleur de s’échapper par le plafond (et pour rappel, la chaleur monte !)
L’intervention est relativement simple, rapide et peu coûteuse, mais cela va dépendre de la complexité d’accès à votre toit. Certains de nos clients décident de le faire eux même, en s’appuyant sur des tutoriels… Des travaux réalisés par nos artisans partenaires peuvent entre 20 et 50 €/m² selon le matériau choisi, un ratio coûts/gains intéressant sans prendre en compte la valeur que peut prendre votre bien sur le marché.
D’un point de vue DPE, cela peut permettre de gagner une lettre sur le classement, surtout dans des logements énergivores.

Concernant notre intervention, l’isolation par les combles n’a aucun impacte sur la surface ni l’esthétique du logement, c’est pour cela que nous incitons régulièrement nos clients à le faire, même si les travaux d’embellissement sont terminés.
2. Optimisez votre eau chaude sanitaire
L’eau chaude sanitaire est également une raison qui augmente votre consommation énergétique. Mais elle est plus complexe à gérer dans le sens ou elle dépendra de votre système de chauffage (si elle est liée ou non, exemple : chaudière au gaz dans les appartements)
Lorsqu’elle provient d’un ballon d’eau chaude, il faut impérativement vérifier l’age de ce dernier, le niveau de calcaire, ses dimensions et son isolation. L’installation d’un ballon thermodynamique est idéale, mais si l’espace manque, il est important de vérifier si la capacité de votre ballon actuel est adaptée à vos besoins. Par exemple, un ballon de 50 litres suffit pour un studio, tandis qu’un T2 nécessite environ 65 litres.
Il existe des ballon d’eau chaude ultra compact, instantannés avec un petit réservoir. Ces derniers peuvent être facilement dissimulé dans un faux plafond, un placard ou autre lieu invisible qui ne vous fera pas perdre en esthétisme votre pièce, ni en surface habitable.

3. Vérifiez votre VMC et favorisez la VMC hygroréglable
Une bonne ventilation est indispensable pour garantir un air sain dans votre logement, mais aussi pour contrôler l’humidité et limiter les déperditions thermiques. Selon votre logement, la VMC peut être centralisée (notamment dans les bâtiments des années 70). Il est alors plus compliqué de l’optimiser dans ces cas là.
L’idéal est d’avoir une VMC indépendante et de la transformer en hygrofuge. C’est un système intelligent qui ajuste automatiquement le débit d’air en fonction du taux d’humidité. Cela évite une ventilation excessive qui pourrait refroidir le logement et augmenter les besoins en chauffage, tout en assurant une bonne évacuation de l’air vicié. Les VMC de ce type la vont souffler un air neuf dans le logement, plutôt que de l’aspirer pour l’expulser.
4. Le système de chauffage : le levier le plus puissant pour améliorer son DPE
Si vous voulez vraiment comprendre comment améliorer DPE rapidement, regardez d’abord votre chauffage. Une chaudière fioul de 20 ans consomme jusqu’à 40% de plus qu’un modèle récent à condensation. Mais soyons honnêtes, remplacer une chaudière, ça représente un budget conséquent.
Les pompes à chaleur air-eau s’imposent comme la solution miracle pour les maisons individuelles. Avec un COP (coefficient de performance) de 3 à 4, elles produisent 3 à 4 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité consommée. Comptez entre 10 000 et 15 000€ pour une installation complète, mais les aides peuvent couvrir jusqu’à 90% du montant pour les ménages modestes.
Les radiateurs au fioul sont désormais interdits et ne peuvent plus être remplacé. Le Gaz de ville est une solution qui reste intéressante notamment lorsqu’il est bio-sourcé. La chaleur diffusée par ce système de chauffe est bien diffuse et naturelle de part la circulation d’eau chaude dans les tuyaux.
Mais encore une fois, l’optimisation de votre système de chauffage va dépendre de votre lieu d’habitation et du style de logement (maison ancienne, appartement haussmannien, chalet, etc.) Nos équipes se font systématiquement accompagné par des professionnels du domaine pour être certaines d’étudier toutes les possibilités.

5. Isolez les murs… par l’intérieur et/ou l’extérieur
L’isolation des murs est une étape cruciale dans l’amélioration du DPE d’un logement, notamment parce qu’une majeure partie des déperditions thermiques peuvent se faire par les murs, surtout dans les appartements !
Cependant, cette opération doit être soigneusement étudiée, car elle peut entraîner une perte de surface habitable, surtout dans les petites surfaces où chaque m² compte… Notre rôle en tant qu’architecte d’intérieur est d’étudier le ration gains/pertes et de vous proposer des solutions techniques permettant d’optimiser cette isolation sans compromettre l’esthétique et la circulation dans votre logement.

Concernant cette isolation, il existe l’isolation par l’intérieur et l’isolation par l’extérieur. Par l’intérieur est plus simple à réaliser, puisque cela ne demande aucune autorisation de la copropriété dans les appartements. Souvent recouverte par du placoplâtre thermique, cette technique a également l’avantage de vous dresser des murs, tout neufs, tout lisse… chose très appréciable par les artisans lors de travaux d’embellissement et de peinture !
Celle par l’extérieur en revanche est plus coûteuse et plus complexe car elle résulte d’un vote dans l’AG des copropriétaires. L’avantage de la deuxième est qu’elle isole également les communs, souvent très froids et mals isolés…
Dans un monde idéal, les deux combinés vous apporterait la meilleure isolation possible… mais attention à bien aérer votre logement et de faire revoir votre VMC (dont nous parlons plus haut au point 3), sous peine de voir apparaître du moisi par manque d’air neuf.

6. Remplacez vos huisseries par du matériel plus récent
Les fenêtres en simple vitrage sont une source importante de déperdition de chaleur. A l’inverse, en été, la chaleur rentre plus facilement ce qui peut sauser une chaleur étouffante.
Malheureusement en tant qu’architectes d’intérieur, nous sommes très souvent confrontés à des projets qui ne disposent pas de suffisamment de budget pour remplacer les fenêtres. Il est vrai que les fenêtres en bois présentent dans des bâtiments haussmaniens coûtent cheres à remplacer, mais il sera dommage de ne pas en profiter pour le faire, tout en sachant que le remplacement des huisserie peut causer des dégâts visuels dans votre appartement ou maison, très souvent masquer par du placo-plâtre… ça tombe bien si vous isolez vos murs !
Remplacer ces fenêtres par du double ou triple vitrage est une solution efficace pour améliorer le confort thermique, acoustique et énergétique de votre habitation. Le double vitrage, en particulier, est un bon compromis entre performance énergétique et coût. Le triple, apportera un confort acoustique supplémentaire.
Vous l’aurez bien compris, optimiser son DPE dépendra de votre logement, de votre zone géographique et des contraintes techniques et juridiques. Ne vous lancez pas seuls dans vos travaux, l’équipe Ynspir se tient à votre disposition pour vous accompagner dans cette réflexion, à l’aide de plans 3D, d’une sélection d’artisans spécialisés et d’un suivi de votre chantier.
L’audit énergétique : votre feuille de route personnalisée
Avant de foncer tête baissée dans les travaux, l’audit énergétique s’impose comme l’étape incontournable. Plus complet que le simple DPE, il analyse en détail les points faibles de votre logement et propose des scénarios de travaux chiffrés. Comment améliorer DPE sans cet outil, c’est comme naviguer sans boussole.
Un audit de qualité (comptez 800 à 1 500€, partiellement remboursé par MaPrimeRénov’) vous donnera :
- Une thermographie infrarouge pour visualiser les ponts thermiques
- Un test d’infiltrométrie pour mesurer les fuites d’air
- Trois scénarios de travaux avec estimation des gains énergétiques
- Un calendrier de réalisation optimisé
- Une estimation précise des aides mobilisables
L’auditeur devient votre architecte de la performance énergétique. Il priorise les interventions selon votre budget et vos objectifs. Certains découvrent avec surprise qu’un simple changement de chaudière ne suffira pas, tandis que d’autres apprennent qu’une isolation des combles peut faire des miracles.

Les erreurs à éviter absolument dans votre parcours de rénovation
Erreur n°1 : changer les fenêtre sans réflexion préalable
La première erreur fatale quand on cherche comment améliorer DPE ? Commencer par changer les fenêtres. C’est le réflexe classique, mais c’est mettre la charrue avant les bœufs. Sans isolation préalable des murs et de la toiture, vos nouvelles menuiseries triple vitrage ne serviront à rien. Pire, elles peuvent créer des problèmes de condensation si la ventilation n’est pas adaptée.
Erreur n°2 : Sous-dimensionner son système de chauffage
Autre piège courant : sous-dimensionner son système de chauffage après isolation. Madame Petit a isolé sa maison par l’extérieur mais a gardé sa chaudière de 24 kW. Résultat : surconsommation due aux cycles courts et usure prématurée. Un redimensionnement à 15 kW aurait optimisé le rendement et les économies.
Erreur 3 : Tombez dans le panneau des “isolation à 1€”
Méfiez-vous aussi des offres trop alléchantes. “Isolation à 1€”, “Pompe à chaleur gratuite”… Ces dispositifs cachent souvent des arnaques ou des travaux bâclés. Un devis sérieux détaille les matériaux utilisés, les certifications RGE de l’entreprise et inclut une visite technique préalable. Si on vous promet un gain de 3 classes DPE avec une simple isolation des combles, fuyez !
Perspectives et évolutions : préparer l’avenir de votre logement !
Comment améliorer DPE aujourd’hui, c’est aussi anticiper les normes de demain. La RE2020 et le DPE pour les constructions neuves donne le ton : bâtiments à énergie positive, matériaux biosourcés, confort d’été… Ces exigences vont progressivement s’étendre à la rénovation. Investir maintenant dans une isolation performante et des équipements évolutifs, c’est prendre une longueur d’avance.
Les technologies émergentes bouleversent déjà le paysage. Les panneaux photovoltaïques avec stockage batterie permettent l’autoconsommation. Les systèmes domotiques optimisent la consommation en temps réel. Les matériaux à changement de phase régulent naturellement la température. Intégrer ces innovations dans votre projet, c’est garantir la pérennité de votre investissement.
L’amélioration de votre DPE n’est pas qu’une contrainte réglementaire, c’est une opportunité de transformer votre cadre de vie. Un logement bien isolé et correctement chauffé, c’est un confort incomparable au quotidien, des factures maîtrisées et une valorisation patrimoniale assurée. Avec les bonnes informations, les aides disponibles et une stratégie réfléchie, passer de passoire thermique à logement performant devient un projet accessible. Alors, prêt à franchir le pas vers un habitat plus vertueux et économe ?
